Claudine Wyssa et Stéphane Rezso ne sont pas élus dès le premier tour, victimes d’une poussée de la gauche et de la grogne antidensification.

C’est la soupe à la grimace pour deux syndics de droite emblématiques dans l’Ouest lausannois. Ni Claudine Wyssa, à Bussigny, ni Stéphane Rezso, à Crissier, ne passent la rampe au 1er tour, distancés par d’autres candidats. Pour le second, également député PLR, le résultat prend des airs de sanction personnelle. Sur neuf candidats en ballottage général, c’est lui qui remporte le moins de suffrages, alors que ses trois colistiers du Cendre Droite Crissier sortent tous en tête.

«Je suis devenu l’homme à abattre, car j’ai porté les grands projets d’urbanisme dans la commune», déclare Stéphane Rezso, déçu, mais prêt à partir pour un second tour. Dans les urnes, il se retrouve en particulier derrière les candidats socialistes, avides d’entrer enfin à la Municipalité sous la bannière du RESOC. Le CDC passe par ailleurs de 32 à 22 sièges au Conseil communal, alors que le nouveau parti antidensification Sauvegardons Crissier fait une entrée en trombe avec 18 élus.

Du côté de Claudine Wyssa, à Bussigny, 2021 offre un scénario bien différent de celui de 2016, où la présidente de l’Union des communes vaudoises avait accédé à la Municipalité d’entrée de jeu. Cette fois, le PSIG (PS, indépendants de gauche et Vert·e·s) est seul à avoir réussi à placer deux élus dès le premier tour. «C’est une surprise, car la gauche n’avait pas de sortants. Elle connaît une poussée que nous n’avions pas vu venir de manière aussi marquée», concède Claudine Wyssa. Au Conseil communal, le rapport de force est désormais inversé, le PSIG passant de 27 à 38 sièges et l’Entente de 38 à 29 élus.

Source: https://www.24heures.ch/grands-syndics-de-droite-malmenes-a-bussigny-et-crissier